Par Laura Lasry
Sheel est un projet d'association culturelle et éducative, initié par des jeunes, pour des jeunes. Notre objectif est de favoriser l'intégration des olim en Israel via l'éducation informelle.
Arrivée en Israël à l'âge de 16 ans, j'ai cherché à m'intégrer dans une association de jeunesse, assez proche des structures françaises pour leur cadre et les activités proposées mais rien ne m'a convaincu. A partir de mon expérience, j'ai pu établir plusieurs constats :- J'ai pu constater que très peu de structures organisaient des activités ou des séjours durant les vacances pour la Communauté juive francophone. - L'offre d'activité au cours des vacances, pour les familles et leurs enfants est quasiment inexistante Des mouvements de jeunesse commes le Bné Akiva ou Tsofim, organisent des rassemblements, mais très peu proposent des séjours longue durée comme nous avons pu en profiter en France. - Pour les jeunes francophones qui viennent de faire leurs alya, la coupure scolaire de deux mois est une difficulté supplémentaire pour leur intégration, au niveau de la langue que de la connaissance des uses et coutumes du pays. Les centres sportifs sont également onéreux.Suite à ces observations, j'ai décidé avec l'aide de plusieurs anciens de Moadon Loisirs, d'organiser des centres de vacances dans lesquels, l'ensemble des participants joue le jeux de parler hébreu et où Olims et Sabarim seraient mélangés.
- Une proposition de colonie de vacances pendant près de trois semaines est assez rare en Israël. Seuls les jeunes touristes s'organisent en groupe pendant plusieurs semaines pour visiter le pays. - La création d'un centre aéré la semaine précédent Pessah est inédite. Les jeunes sont souvent livrés à eux-même au cours de cette période. - Aucune loi ne contraint les animateurs israéliens à se former à l’animation. Au sein de nos séjours, tous les animateurs devront obligatoirement participer à une formation de type BAFA-BAFD, qu'ils soient israéliens ou olim. - Utilisation de l'éducation informelle et du vivre ensemble, pour favoriser le décloisonnement des populations. - Un lieu accessible à tous, filles et garçons, religieux et traditionalistes, olims francophones mais aussi olims de tout autre pays et sabarim quel que soit leur niveau social.
Nos centres sont ouverts à tous. Nous avons décidé d’œuvrer pour qu'ils soient accessibles également au plus démunis grâce à un système de bourses. En ce qui concerne la première année, nous avons pris conseil auprès des mairies et assistantes sociales dans les villes pour l'attribution des bourses. L'année prochaine, nous mettrons en place un système d'étude de dossiers avec présentation de la situation familiale et constitution d'un comité qui étudiera les demandes et se chargera d'attribuer les bourses en fonction d'une grille de critères en cours d'élaboration.